La réalité démographique que nous observions ces dernières années et celle que nous vivons se présente sous différents aspects. Le vieillissement de la population a été maintes fois mentionné par le passé et pleinement observé, discuté et débattu. Il suffit de voir l’intense émotion générée par le “scandale” Orpea et de certains acteurs du secteur. Une évidence en est ressortie. Les services à la personne et/ou à domicile peuvent être non seulement une solution alternative aux maisons de retraite, mais sont avant tout un vecteur de lien social. Ils sont souvent le seul ou rare moment d’échanges pour des personnes âgées et/ou isolées qui veulent non seulement bien vieillir mais surtout mieux vivre.

Le remboursement immédiat du crédit d’impôts apporte un nouveau souffle au secteur des services à la personne permettant la création de nouveaux emplois et la baisse du  travail au noir qui représente entre 30 à 50% de l’activité. Cette démocratisation sera suivie d’une croissance des demandes et d’une augmentation des recettes de cotisations sociales comprise entre 1 et 1,5 milliard d’€. Avantage ou inconvénient ? Quand bien même cette occasion peut représenter un avantage pour les entreprises, une épine vient se glisser : qui répondra à cette demande ? Le manque de personnels mêlé à la montée en puissance des plateformes de mise en relations pose de nouveaux défis à relever pour les entreprises privées.

 La difficulté de l’emploi ne date malheureusement pas d’hier, la pénurie des candidats et le manque de compétences se font ressentir.  Si le secteur peine à recruter c’est également dû à la dévalorisation sociale des métiers, des préjugés et des salaires qui ne sont pas à la juste valeur du secteur.

Précédemment nous vous faisions part du déficit de compétences dans notre secteur d’activité. On remarque aujourd’hui que de moins en moins de personnes ont les diplômes adéquats. A notre époque cela ne devrait même pas être un frein car nous avons à notre disposition les outils nécessaires pour pallier ce manque et accompagner ces personnes en leur fournissant des enseignements de qualité afin de les professionnaliser. Nous pouvons donc passer outre les diplômes et se focaliser sur les qualités personnelles qui sont beaucoup plus importantes que le parcours académique. Le savoir-être est inné tandis que le savoir-faire s’apprend.

Comme évoqué plus haut, nous avons des facteurs sociaux. Souvent dénigrés et mal connus du grand public, ces métiers sont bien souvent choisis par défaut et non pas par choix de carrière. Ce qui est dommage, car ces métiers nécessitent des compétences très humaines. Nous retrouvons la satisfaction d’un travail bien fait et celle de faciliter le quotidien des personnes.

 En revalorisant les salaires, nous revalorisons le secteur et cela montre que notre société se soucie de tous. Puisque nous serons les personnes âgées de demain, redéfinir le secteur des services à la personne permet de redynamiser la valeur du travail et de renforcer notre place dans la société.

C’est notre avenir qui se joue en tant qu’individu, en tant qu’intervenant, en tant que demandeur de prestations de services : comment et dans quelles conditions souhaitons nous vivre et vieillir ?

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